Que faire lorsque votre enfant est victime de cyberharcèlement ?

En tenant compte des statistiques du ministère de l’Éducation nationale, un enfant sur cinq est déjà victime du cyberharcèlement. Cela a bien évidemment des conséquences sur votre enfant. On en revient ici sur quelques-unes de ces conséquences qui sont en même des indices qui vous permettent de savoir que votre enfant a été harcelé en ligne. Aussi, il est abordé ici les dispositions à prendre lorsque votre progéniture en est victime.

Comment savoir que son enfant est victime d’un cyberharcèlement ? 

Si votre enfant n’utilise plus les réseaux sociaux comme autrefois et est toujours pensif, il est fort probable qu’il soit déjà victime de cyberharcèlement. A-t-il délaissé les écrans du jour au lendemain ? Ou, scrolle-t-il des contenus compulsivement ? Est-il passé d’une humeur calme à un tempérament plus agressif ? 

En effet, comme détaillé sur ce lien, l’agressivité est l’une des conséquences du cyberharcèlement. Si vous constatez donc un changement radical d’attitude chez votre enfant, rapprochez-vous de lui. Parlez du cyberharcèlement avec votre enfant. Il a certainement des confessions à vous faire. 

Porter plainte 

Vous avez le droit de porter plainte contre celui ou celle qui a harcelé votre enfant en ligne. Mais, assurez-vous d’abord qu’il en est une victime en tenant compte des indices présentés plus haut. Vous pouvez faire les captures d’écran avec son terminal (smartphone, ordinateur ou tablette). Il faut savoir que la loi est de votre côté. En effet, elle punit sévèrement le cyberharcèlement. 

À titre illustratif, si l’auteur de cet acte ignoble est un mineur qui a plus de 13 printemps, il risque d’être détenu pendant 18 mois. Cela, dans le cas où sa victime a moins de 15 ans. Si elle a au moins 15 ans, l’intéressé risque de passer une année derrière les barreaux. Outre cela, dans l’un ou l’autre cas, il sera contraint de payer une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 euros. 

Dans le cas où le harcelé a plus de 15 ans et l’auteur est majeur, le coupable risque deux ans de détention. Il devra payer 30 000 euros d’amende. Si la victime a moins de 15 ans dans le contexte actuel, le coupable qui aurait tout moins 18 ans peut passer trois ans derrière les barreaux et payer une amende de 45 000 euros. 

Vous l’aurez compris, toutes les mesures sont prises pour décourager les cyberharceleurs. Mais, cela ne suffit pas encore pour laver l’honneur de votre enfant. 

Faites un signalement en ligne 

S’agit-il d’un contenu inapproprié qui est partagé sur les réseaux et qui implique votre enfant ? Dans ce cas, vous devez arrêter l’hémorragie. Autrement dit, stoppez la diffusion. À cet effet, il faut savoir que ces plateformes de diffusion proposent de signaler anonymement un contenu inapproprié ou un utilisateur qui ne respecte pas leurs codes. 

Un contenu qui est signalé plus d’une fois par plusieurs personnes finit par être supprimé. Si vous ne voulez pas vous en occuper vous-même, composez le 3018. Il s’agit du numéro d’assistance pour les jeunes victimes de violences numériques à l’image du harcèlement en ligne. Contactez-les afin de signaler l’affaire. Votre interlocuteur se chargera de supprimer les contenus malveillants de 17 réseaux sociaux ou site web. 

Au nombre de ceux-ci, il y a Facebook, TikTok, Snapchat, Instagram. Ses images vidéos se retrouvent-elles sur des sites pornographiques ? Faites alors confiance à votre interlocuteur pour les supprimer. Quelques heures lui suffisent pour les faire disparaître. Prenez également la peine de bloquer ses harceleurs dans ses contacts sur les réseaux sociaux, les messageries. Ce faisant, ils ne pourront plus rentrer en contact avec votre enfant.